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BALTAZAR Julius

1949

Sans titre

Acrylique et encre sur papier
Datée 2009 et signée en bas à droite
34.5 x 30 cm

Julius Baltazar, nom de plume de Hervé Lambion, est un peintre, graveur et illustrateur français né le 13 juillet 1949 à Paris.

En 1965, il expose ses gouaches et huiles sur papier à la galerie Transposition, à Paris. S’y rendent : Cardenas, Benrath, Camacho, Giacometti, Peverelli…

En 1967, il fait la connaissance de Salvador Dalí à l'hôtel Meurice, qui le prend immédiatement sous son aile, le couronnant d’un nom d'artiste (Julius en référence à César et Baltazar pour le roi mage) et l'introduit dans les cercles littéraires et artistiques. Julius Baltazar y fait ainsi la connaissance de Manitas de Plata dont il réalise un portrait gravé sur zinc (11 juin 1967). Dalí le présentera plus tard à Fernando Arrabal pour lequel il réalise sa première gravure sur zinc pour le livre Huevo filosofico comportant deux dessins reproduits au cliché trait, l’un de Salvador Dalí, l’autre de lui-même. C'est d'ailleurs avec le même Arrabal qu'il fonde le mouvement « intra-réaliste » qui naîtra et mourra. Sous cette dénomination, ils monteront une seule exposition de collages et d'objet insolites.

L’année suivante, où Julius Baltazar séjourne à Cadaqués en Espagne, Arrabal filme en « cinépanic huit » la naissance de sept collages intra-réalistes qui seront dévorés lors d’un « banquet panique ».

En 1971, Julius Baltazar se lie d’amitié avec Pierre Dmitrienko. Il est invité à séjourner et à exposer pour la première fois à Toronto. Son ami Dmitrienko le présente à l'éditeur Georges Visat qui lui apprend les techniques de la taille-douce. II y rencontre Alain Piroir qui, par la suite, deviendra son taille-doucier. La même année, il fait la connaissance d’André Biren, galeriste rue Jacob à Paris qui deviendra l’éditeur de nombre de ses livres et exposera à de multiples occasions ses œuvres sur papier. En 1972, Max Ernst devient son premier collectionneur.

Baltazar rencontre Zoé Cristiani en 1974 qu’il épouse trois ans plus tard. De cette union naîtront deux enfants : Ludmilla et Aloÿs. Il rencontre André Marfaing, Jean Cortot, Olivier Debré, Antonio Saura… Son ami Dmitrienko meurt.

1975-1980- Julius Baltazar publie son premier ouvrage de bibliophilie, édité par Visat. Il signe son premier contrat avec un marchand suédois ; suivront de nombreux séjours et expositions en Suède. Bertrand Dorny lui fait rencontrer Guy Marester qui le présente au libraire-éditeur niçois Jacques Matarasso. Il s’installe dans un atelier au pied de Montmartre, il rencontre Raoul Ubac et, en 1978, commence à réaliser ses livres peints et manuscrits avec Guy Marester lors de son séjour à Nice. C'est également à cette époque que, par l’intermédiaire de Jacques Matarasso, il fait la connaissance de Michel Butor, avec qui il entame une intense collaboration.

Au début des années 1980, il réalise des séries de grand lavis et acryliques sur papier, dont certains sont manuscrits par Michel Butor. Il travaille sur un projet de décor de théâtre avec Fernando Arrabal pour un spectacle privé.

1983-1990- Julius Baltazar collabore au spectacle La Pierre de la Folie d’après Arrabal au Théâtre Plaisance. Il détruit une centaine de toiles, de gouaches et de collages des années 1970 à 1980.

En 1984, c’est son premier séjour à New York. Il commence à écrire À l’infini le sable. L’année suivante, le texte paraît, en hommage à Dmitrienko ; pour l'accompagner, Raoul Ubac réalise deux ardoises aux éditions Maeght. La même année, Bertrand Dorny le présente à Kenneth White. Sa peinture est montrée rue de Seine à Paris chez Olivier Nouvellet et chez Michel Broomhead ; il y retrouve Frédéric Benrath et René Laubiès. Le peintre Patrice Pouperon le présente à Guillevic. La Bibliotheca Wittockiana, à Bruxelles, présente la première rétrospective de ses livres imprimés, peints et manuscrits. Baltazar intègre le comité de la Jeune gravure contemporaine.

1990-1995- Hubert Prouté, le marchand parisien d’estampes et de dessins, édite deux gravures pour ses vœux de 1991. Julius réalise pour la première fois des lithographies chez Bramsen, Clot et Georges pour un livre de Luiz Mizon, Amazone. Le travail de Baltazar, d'une très grande densité, l'amène à réaliser notamment un grand triptyque lors de son premier séjour à Montréal. Michel Déon le présente au poète Philippe Delaveau. Il expose à la galerie Simon Blais à Montréal avec Benrath, Cortot, Debré, Dmitrienko, Granet, Laubiès, Manessier, Marfaing, Serpan, Ubac et Zao Wou-Ki.

Il écrit, en 1995, L’imposture des rêves qui est publié par les éditions La Palinte, à Montréal, avec des graphies de Jean Cortot.

1996-2005- Une seconde rétrospective des livres imprimés, peints et manuscrits est organisée à la Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles. La bibliothèque de l'Arsenal, à Paris, accueille ces mêmes ouvrages sous l’organisation de la Bibliothèque nationale de France. Il réalise des lithographies chez Arte-Maeght.

2005-2010- Entre au Comité de Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet. Exposition au Centre Joë Bousquet et son Temps, Carcassonne

2006 - Jean Cortot lui remet les insignes de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

2010-2015- Musée-bibliothèque Pierre-André-Benoit, Alès, L'hom-mage à Baltazar (14 mars - 22 juin 2014). Exposition LivrEsC, Livre espace de création à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet (12 juin - 19 juillet 2014) de Mallarmé aux artistes contemporains, en compagnie de Julius Baltazar

2010 - Chevalier de l'ordre de la Palhinte bleue, Royaume de Hu-Tu-Fu, décerné le 13 juillet 2010

2016-2017- Création par Julius Baltazar d'un fonds de bibliophilie (261 de ses 731 livres d'artiste) et d'un fonds de l'ensemble de son œuvre gravé à la bibliothèque municipale d'Angers.

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