
DEBRÉ Olivier
Né en 1920 à Paris, Olivier Debré est l'un des représentants majeurs de l’abstraction lyrique, aux côtés de Poliakoff, Hartung, Soulages, et Nicolas de Staël.

Issu d’une famille de médecins et d’artistes, il commence très jeune à dessiner, peindre et sculpteur. Vers l’âge de 14 ans, il est naturellement influencé par les paysages impressionnistes de son grand-père, le peintre Édouard Debat-Ponsan (1847-1913). En 1938, il est reçu à l’École des beaux-arts et intègre l’atelier d’architecture dirigé par son oncle, en même temps qu’il fréquente celui de Le Corbusier. Diplômé en architecture, il décide cependant de se consacrer à la peinture.

À l’âge de 20 ans, Olivier Debré est déjà bien intégré au milieu artistique parisien. Vers 1941, à l’occasion de la présentation de quelques-unes de ses toiles à la galerie de Georges Aubry, il rencontre Picasso. Les visites répétées à l’atelier de ce dernier auront une influence décisive sur le jeune peintre.
Il réalise ses premières toiles vers 1943, il cherche à exprimer son émotion sans passer par la représentation. Puis il s’oriente vers l’abstraction à la gouache et à l’encre de Chine.
En 1949, a lieu la première exposition personnelle de l’artiste à la galerie Bing. Les toiles présentées, très colorées et expressives, sont l’objet d’une critique favorable. Olivier Debré y rencontre plusieurs artistes tels Gérard Schneider, Deyrolle, Dewasne, Michel Atlan, Pierre Soulages et Hartung.
Autour de 1950, Debré privilégie la matière et les couleurs sourdes. Toujours porté par l’idée du signe comme représentation de la pensée, il peint la série des Signes personnages. Bien que cette série soit le fruit d’une recherche propre à Debré, l’utilisation du couteau en aplat et d’une palette sobre tendant vers le monochrome n’est pas sans rappeler les travaux de Nicolas de Staël de la même période.

A partir de 1960, Olivier Debré adopte une palette de couleurs intense qui va devenir caractéristique de son style, un tournant qui n'est pas sans rapport avec sa fréquentation des grands artistes expressionnistes abstraits américains comme Kline, Rothko, ou Olitski, dont il devient le pendant français.
Dès 1967, Olivier Debré représente la France à l’exposition universelle de 1967 à Montréal. Pendant la décennie 1970 il voyage beaucoup à travers le monde mais reviendra souvent peindre auprès de la Loire, à Vernou-sur-Brenne, près de Tours, dans la propriété des “Madères” où il avait aménagé l’un de ses ateliers.
Au cours des années 80-90, Olivier Debré bénéficie de plusieurs commandes publiques, la plus importante étant celle du rideau de scène de la Comédie-Française inauguré en 1987. Le rideau de scène de l’opéra de Hong-Kong, réalisé à la demande de la fondation Louis Vuitton, est inauguré en 1989 et celui du nouvel opéra de Shanghai en 1998.
Olivier Debré meurt à Paris, le 1e juin 1999.

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